1. Greenbull Campus
  2. entrepreneuriat
  3. Realisation-entrepreneuriale
  4. Devenir indépendant : comment monter son entreprise ?
entrepreneuriat

Devenir indépendant : comment monter son entreprise ?

10 sept. 2021
Par Greenbull Campus

Vous souhaitez devenir indépendant ? Lisez notre article, on vous y explique dans les grandes lignes comment monter son entreprise. Point par point, découvrez toutes les étapes de création d'une activité indépendante : de la recherche de l'idée de business au choix du statut d'entreprise en passant par le financement du projet.

Monter son entreprise : la recherche d’une idée de business

Une des étapes cruciales au moment de monter son entreprise consiste à trouver l'idée de business qui rendra le projet viable. Vous pouvez alors orienter votre recherche sur vous, vos soft skills et vos compétences techniques ou recentrer la réflexion sur lesbesoins des clients. Dans la seconde hypothèse, l'enjeu consiste à comprendre les motivations du client. Pour arriver à vos fins, vous devrez analyser les tendances. Connaître le marché est un bon départ. Anticiper ses évolutions vous aide à avoir une vision affinée de l'avenir. Internet, les réseaux sociaux et la presse seront de précieuses sources d'information pour vous accompagner dans votre étude de marché. L'autre moyen de cerner les besoins du consommateur ? Analyser les habitudes de consommation en vous mettant à la place du client. Quels sont les problèmes et les attentes des clients ? Quels produits ou quels services répondraient à leur demande. Pour évaluer votre idée de business, n'hésitez pas à la tester sur vos proches.

Monter son entreprise : la construction de son business model

Le business model désigne la description du modèle économique d’une activité ou d'une entreprise. Étape incontournable du business plan, il répond à la question comment l'entreprise va-t-elle gagner de l'argent ?
Afin de montrer sa capacité à créer de la richesse avec son activité, le porteur du projet passe en revue les éléments suivants :

  • le positionnement commercial de l’entreprise ;
  • les objectifs du projet d'activité ;
  • les moyens et les ressources à mettre en place pour atteindre les objectifs ;
  • l'organisation et le fonctionnement de l’entreprise.

En résumé, après avoir parcouru le model plan, le lecteur doit avoir compris l’intérêt économique du projet de création d’entreprise et le niveau de rentabilité attendu.

Construire son business model avec la méthode du business model canvas

Le business model canvas est un plan en neuf points permettant de formaliser le business model. Il est segmenté en neuf cases tenant en une seule page. Chaque case aborde un paramètre essentiel du projet. Une fois rempli, ce canevas/plan permet d'avoir une vue globale du modèle économique de l'entreprise.

Les neuf points du business model canvas

Les neuf points du business model canvas sont les suivants.

  • Les segments de clientèle distinguant les différentes cibles (clients, bénéficiaires, acheteurs, prescripteurs).
  • L'offre ou proposition de valeur détaillant l'offre, les prestations, la création de richesse.
  • Les canaux listant les moyens de communication et de distribution à mettre en œuvre pour atteindre les clients.
  • Les relations clients à instaurer avec chacun des segments cible.
  • Les revenus classés en flux ponctuel, récurrents, fixes, variables, etc.
  • Les ressources clés énumérant les moyens matériels, immatériels, humains et financiers nécessaires au bon fonctionnement de l'activité.
  • Les activités clés recensant les activités incontournables pour le bon fonctionnement de l'entreprise.
  • Les partenaires clés pointant les acteurs stratégiques sans lesquels l'entreprise ne peut fonctionner.
  • Les structures de coûts évaluant les coûts les plus importants (coûts variables et coûts fixes).

Monter son entreprise : l’anticipation du succès de son projet

La création d'entreprise est une aventure passionnante qui comporte de nombreux aspects positifs mais qui recèle également un certain nombre de contraintes. Afin de ne pas être pris au dépourvu, mieux vaut anticiper les conséquences du succès sur la vie quotidienne des porteurs de projet et des entrepreneurs. En commençant par la question des horaires. La création d'une entreprise est particulièrement chronophage. La vie de famille peut s'en trouver impactée. Les premiers temps surtout, vie privée et vie professionnelle ne font qu'un. Les soirées et les week-ends, généralement consacrés à l'activité professionnelle, laissent peu de place aux sorties et aux loisirs. Ceci peut s'ajouter au stress du créateur d'entreprise engageant sa responsabilité et confronté au risque financier.

Monter son entreprise : le financement du projet

Avant de créer de la richesse, l'entreprise en création coûte de l'argent. En attendant de générer un chiffre d'affaires suffisant, plusieurs pistes de financement s'offrent au porteur de projet. On les regarde en détail.

Le financement du projet : les fonds propres

Les fonds propres doivent représenter environ 30 % des besoins financiers pour obtenir un crédit bancaire. Ces capitaux de départ englobent :

  • les économies personnelles du créateur d'entreprise ;
  • les plans d'épargne (épargne salariale ou plan collectif) type PEE, PERCO ou PEI ;
  • l'aide à la reprise et à la création d'entreprise (ARCE) : proposée par Pôle emploi ;
  • le Love Money ou capitaux propres apportés par la famille et les proches (exonération de droits de mutation).

Peuvent s'ajouter à ces capitaux de départ :

  • un prêt d'honneur accordé aux porteurs de projet (Initiative France, Réseau Entreprenbdre, ADIE, société Raise, etc.) :
  • des prêts bancaires personnels ;
  • une levée de fonds via plateforme de crowdfunding ;
  • des subventions au niveau national, régional ou locales.

Financer son projet avec des investisseurs

Parmi les investisseurs capables de participer au financement du projet de création d'entreprise, citons :

  • les proches (love money)
  • les clubs d'investisseurs
  • les sociétés de capital-risque ;
  • le crowdequity ou financement participatif en equity ;
  • les incubateurs ;
  • les business angels ;
  • les fonds de capital-risque publics comme BPI France ou privés comme France Invest.

Emprunter pour financer son projet

Différents établissements peuvent proposer des solutions de financement via un crédit. Sont concernés :

  • les banques (crédit, crédit-bail, leasing, etc.) ;
  • les acteurs du financement solidaire (la Nef, la Caisse Solidaire ou la Banque Triodos) ;
  • les prêts interentreprise ;
  • les organismes de microcrédit (l'ADIE, Pärcours Confiance de la Caisse d'Epargne).

Les différents types de sociétés pour monter son entreprise

Pour monter sa société, il faut choisir un statut d'entreprise. Le choix de ce statut juridique sera conditionné par la volonté d'entreprendre seul ou de créer sa société avec des associés. La fiscalité de la société et le régime social du créateur d'entreprise sont deux autres paramètres importants à prendre en compte au moment de choisir la structure juridique dans laquelle exercer son activité.

Quel statut juridique choisir pour monter son entreprise sans associé ?

Vous souhaitez entreprendre seul. Quatre statuts d'entreprise peuvent vous intéresser :

  • L’entreprise individuelle (EI) ;
  • L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) ;
  • La micro-entreprise (ex auto-entreprise) ;
  • L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).

Le statut juridique de l’entreprise individuelle (EI)

L’entreprise individuelle (EI) : l'entrepreneur exerce en nom propre. Il ne fait qu'un avec l'entreprise. Patrimoine personnel et professionnel sont confondus. En cas de dettes, l’entrepreneur est financièrement responsable (hors résidence principale). L’entrepreneur individuel est affilié au régime social des travailleurs indépendants. Les bénéfices sont imposés à l’impôt sur le revenu (IR).Les démarches liées aux formalités de création d'une EI se résument à son Inscription au centre de formalités des entreprises (CFE).À terme, l'entreprise individuelle doit être Immatriculée auprès de :

  • la CCI (chambre de commerce ou d'industrie) en cas d'activité commerciale ;
  • la CMA (chambre de métiers et de l'artisanat) en cas d'activité artisanale ;
  • l'URSSAF en cas d'activité libérale.

Le statut juridique de l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : l'entrepreneur individuel exerce en nom propre. Il est affilié au régime social des travailleurs indépendants. Contrairement à l'entreprise individuelle classique, le patrimoine personnel de l'entrepreneur en EIRL est distinct de son patrimoine professionnel. En cas de dettes, sa responsabilité financière est donc limitée au patrimoine affecté à l'exercice de son activité. L'autre particularité de l'EIRL : la possibilité d'opter pour l'IS (impôt sur les sociétés).
Les démarches liées aux formalités de création d'une EIRL sont les suivantes.

  • Déclaration d'activité au CFE.
  • Déclaration d’un patrimoine d'affectation.
  • Ouverture d'un compte bancaire dédié à l'entreprise.

Le régime de la micro-entreprise (ex auto-entreprise)

La micro-entreprise (ex auto-entreprise) : l'auto-entrepreneur soumis à l'IR déclare ses bénéfices dans sa déclaration de revenus personnelle. En cas de dettes, l'auto-entrepreneur est financièrement responsable. Son patrimoine personnel peut être saisi pour payer ses créanciers.
Les démarches liées aux formalités de création d'une auto-entreprise se résument à une simple déclaration d'activité en ligne au CFE.

Le statut juridique de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est dirigée par un associé unique. Le gérant associé unique est affilié au régime social des travailleurs indépendants. Sa responsabilité financière est limitée au montant du capital. Les bénéfices de l'EURL sont imposés à l’IR au nom de l’associé unique avec option possible pour l’IS.
Les démarches liées aux formalités de création d'une EURL sont les suivantes.

  • Domiciliation de l'entreprise.
  • Nomination du commissaire aux apports.
  • Rédaction des statuts.
  • Publication d'un avis de création de société dans un journal d’annonces légales.
  • Immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Le statut juridique de la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)

La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) est dirigée par un président associé unique affilié au régime général de la sécurité sociale (s'il perçoit une rémunération). Sa responsabilité financière est limitée au montant du capital. Les bénéfices de la SASU sont imposés à l'IS avec option possible pour l’IR durant 5 exercices maximum.Les démarches liées aux formalités de création d'une SASU sont identiques à celles de l'EURL.

Quel statut juridique choisir pour monter son entreprise avec des associés ?

Vous souhaitez entreprendre avec des associés. Trois principaux statuts d'entreprise s'offrent à vous.

  • La société à responsabilité limitée (SARL)
  • La société anonyme (SA)
  • La société en nom collectif (SNC)

Le statut juridique de la société à responsabilité limitée (SARL)

La société à responsabilité limitée (SARL) est constituée de 2 à 100 associés. Elle est dirigée par un gérant majoritaire relevant du régime social des TNS ou un gérant minoritaire affilié au régime social des assimilés-salariés. La responsabilité financière des associés de la SARL est limitée à leurs apports. La SARL est soumise à l'IS avec option possible pour l’IR. Une assemblée générale des associés est organisée une fois par an au minimum. Les formalités de création de la SARL comprennent les démarches suivantes.

  • Rédaction et adoption des statuts par les associés.
  • Constitution et dépôt du capital social.
  • Nomination du gérant.
  • Immatriculation au RCS.
  • Publication de la création de la SARL dans un journal d'annonces légales.

Le statut juridique de la société anonyme (SA)

La société anonyme (SA) est constituée de 2 associés au minimum. Elle est dirigée par un président du conseil d’administration et un directeur général affiliés au régime des assimilés-salariés. La responsabilité financière des associés de la SA est limitée à leurs apports. La SA est soumise à l'IS avec option possible pour l’IR. Une assemblée générale des associés est organisée une fois par an au minimum.
Les formalités de création de la SA comprennent les démarches suivantes.

  • Adoption des statuts par les associés.
  • Libération des apports du capital social.
  • Nomination du commissaire aux comptes.
  • Désignation des dirigeants.
  • Immatriculation au RCS.
  • Publication de la création de la SARL dans un journal d'annonces légales.

Le statut juridique de la société en nom collectif (SNC)

La société en nom collectif (SNC) est constituée de deux associés, sans limite maximum. Elle est dirigée par un ou plusieurs gérants relevant de la sécurité sociale des TNS. La responsabilité financière des associés de la SNC est indéfinie et solidaire. Chaque associé indique la part de ses bénéfices ainsi que sa rémunération sur sa déclaration de revenus. Sur option, la SNC peut de manière irrévocable être soumise à l'IS.
Les formalités de création de la SNC comprennent les démarches suivantes.

  • Adoption des statuts.
  • Constitution du capital social.
  • Nomination du commissaire aux comptes (si apports en numéraire et en industrie).
  • Désignation du ou des gérants.
  • Immatriculation au registre du commerce et des sociétés.
  • Publication de la constitution de la SNC dans un journal d'annonces légales.

Vous savez dorénavant comment monter votre entreprise dans les grandes lignes. N'hésitez pas à approfondir vos connaissances en consultant nos ressources. Nos programmes de formation en ligne sont également à votre disposition pour devenir enfin rentable maintenant, et pas dans 20 ans.